L’Europe au cœur de la crise !

Le Brexit, une chance pour l’Europe ?
Le 7/12/2011, j’écrivais un article sur mon blog intitulé : « De quoi l’Europe est-elle le nom ? » qui est une étude géopolitique du projet européen, soutenu par l’astrologie. Cet article est le premier consultable sur mon site dans cette rubrique, et il est intéressant de le relire à l’heure de la crise des immigrés et du Brexit.

La grande crise des années 2016 et 2017

Carte du Ciel de l’Union européenne – 1er janvier 1993
Une grande crise des institutions est prévue pour les années 2016 et 2017, lors du transit de Pluton sur la conjonction Uranus-Neptune en Capricorne de 1993 qui fonde l’Union européenne. Nous y sommes ! Elle est venue après les secousses de 2012/2013 (transit de Pluton sur le Soleil de l’UE), puis la crise grecque de 2015.
La crise des immigrés, qui connait une réponse européenne indigente, niant les valeurs fondatrices de l’Union, puis maintenant le vote britannique sur le Brexit montrent que nous sommes en effet au cœur de la crise qui ne connaîtra son apogée qu’en 2017.

Un peu d’histoire : les Anglais et l’Europe

 

Dans l’édition du 25 juin 2016 de Libération, Jean Quatremer rappelle que le général de Gaulle a posé deux fois son veto à l’adhésion de la Grande-Bretagne à la CEE, en 1963 et en 1967. Il estimait qu’il valait mieux lui proposer un «accord d’association» purement commercial. Son avertissement, lancé lors d’une conférence de presse le 27 novembre 1967, prend des allures prémonitoires : «Faire entrer l’Angleterre, ce serait donner d’avance [notre] consentement à tous les artifices, délais et faux-semblants qui tendraient à dissimuler la destruction d’un édifice qui a été bâti au prix de tant de peine et au milieu de tant d’espoir.» Le divorce qu’il faut maintenant négocier met l’édifice européen en péril, mais lui donne une chance de se reconstruire autrement. Encore faut-il qu’il y ait une volonté politique forte de la part des puissances européennes les plus influentes : L’Allemagne et la France.

Rappelons que 6 nations sont à l’origine de l’Europe, car signataires aussi bien du traité de Paris de 1952 instituant la CECA, que du traité de Rome de 1957 instituant la CEE : La France, l’Allemagne, l’Italie et les 3 nations du Benelux. Les langues de l’Europe sont de ce fait le français, l’allemand, l’italien et nullement l’anglais qui pourtant s’est imposé à Bruxelles au sein des services administratifs de la Commission. Alors que le Parlement européen résiste et continue à utiliser toutes les langues originelles. Depuis que les Britanniques sont entrés dans la communauté, l’anglais s’est en effet imposé aux différents acteurs administratifs, d’abord, puis politiques ensuite, reléguant les langues officielles de chaque pays au rang de simples langages vernaculaires ! On peut rêver désormais sinon d’un retour à l’équilibre ancien du moins d’une remise à l’honneur des langes nationales des principales nations partie-prenantes et fondatrices. Pensons à la Confédération helvétique, respectant les 3 langues différentes de ses citoyens, l’Europe devrait pouvoir répondre à un tel défi, en construisant d’abord et avant tout un liant culturel et linguistique commun, au lieu de se mondialiser avec l’anglais.

Les Britanniques et surtout parmi eux les Anglais (les résultats du référendum montrent clairement que c’est surtout en Angleterre rurale et au Pays de Galles à l’industrie dévastée par le Thatchérisme, que le « non » à l’Europe a dominé) ont résisté à toutes les évolutions de L’Europe vers plus de fédéralisme et d’intégration politique ou sociale, la réduisant à une simple zone de marché ouvert d’abord aux marchandises, puis maintenant à la finance….

Julian Assange dans un interview à Libération du 18 et 19 juin 2016, donne raison à l’intuition de de Gaulle concernant la participation des Anglais à l’Europe en remarquant : « Mon analyse c’est que le Royaume-Uni est mauvais pour l’Union européenne, et que l’Union européenne est mauvaise pour le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni empêche l’Europe continentale d’être ce qu’elle pourrait devenir. Les Etats-Unis le perçoivent de cette manière, c’est pourquoi on voit Hillary Clinton, Barak Obama ou d’autres  »transatlantiques » exercer un tel lobby pour que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne. Pour eux, cela permet aux Etats-Unis de garder une sorte de  »droit de veto » à l’intérieur de l’Europe. »
Dans le précédent article La France et l’Europe en 2014, à propos de la crise ukrainienne, je montrais combien la politique de l’Europe à l’égard de la Russie restait sous obédience de l’OTAN et donc des « Atlantistes », d’autant plus depuis que la France a rejoint l’OTAN sous la présidence Sarkozy, et continue à y siéger. Le départ des Anglais de l’Europe permettra-t-il à désolidariser une véritable politique étrangère européenne d’une vision militaro-stratégique de l’OTAN qui continue à gesticuler aux portes de la Russie après avoir déstabilisé tout le Moyen-Orient sous le leadership des compères Busch et Blair.

L’Europe et les présidentielles françaises

Lors des élections présidentielles et législatives françaises depuis que la génération des politiques qui ont connu la guerre s’est effacée de la scène politique, l’Europe était relégué au second plan. Comme le souligne Julian Assange au sujet des gouvernants anglais, tous les gouvernants européens ont tendance à utiliser l’Union européenne pour se dédouaner de leur irresponsabilité politique. Cela a permis à tous les populismes européens de monter sur la vague déferlante du rejet à l’Europe. Le referendum anglais a peut-être joué un rôle de catharsis…. Cette fois l’Europe ne pourra pas ne pas s’inviter aux élections présidentielles françaises de 2017. Cette question pourrait être déterminante dans le choix des candidats lors des primaires et surtout lors de l’élection proprement dite.
N’oublions pas, 2017 est l’apogée de la crise européenne avec l’effondrement des anciennes structures pour en rebâtir de nouvelles !

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Fanchon Pradalier-Roy
Fanchon Pradalier-Roy

Le 08/07/2016.

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