D’un équinoxe à l’autre
Allons-nous sombrer dans la barbarie ou vivre un sursaut spectaculaire de conscience ?
Suite à mon article de fin mars 2025 : Perspectives 2025-2032 : Défi de l’Europe et Rôle de la France, je propose ici d’actualiser les recherches développées dans mes deux ouvrages La Destinée de la France et Astrologie Science de la conscience et de faire un focus sur la période que nous vivons, entre cet équinoxe d’automne 2025 et l’équinoxe de printemps 2026, qui devrait marquer au mieux un renversement spectaculaire de situation par des prises de conscience collectives majeures et décisives, ou, au pire, un effondrement moral dans le gouffre de la barbarie !
Comment le dessein de la République française continue à s’incarner
Ce travail a le mérite de mettre le projecteur sur la France (et sa destinée) car le thème de l’équinoxe d’automne, calculé pour Paris, constitue pour notre nation la Révolution solaire de sa Première République avec ses valeurs fondamentales. Je rappelle que le génie de la Révolution française a fait que les astronomes de l’époque (peut-être un peu astrologues ?) ont inventé le calendrier révolutionnaire en l’articulant exactement sur l’astronomie et de ce fait sur le Zodiaque de la Terre (avec ses 4 temps forts, équinoxes et solstices), et qu’il fut décidé que le calendrier des Français débuterait dorénavant en même temps que leur République, à l’équinoxe d’automne, le 22 septembre 1792 (comme par hasard le surlendemain de la victoire des armées révolutionnaires à Valmy contre une coalition des monarchies européennes). Ainsi en étudiant le thème de l’équinoxe d’automne pour Paris, nous étudions l’année solaire de la France en tant que République.
Mais avant de nous pencher sur le thème de l’équinoxe et donc sur la Révolution solaire de la République française, repartons du thème initial de la Première République pour explorer les évolutions collectives.
La première République française et ses promesses de Liberté, Égalité, Fraternité
Le projet de Fraternité se lit avec la planète Pluton en Verseau au Fond-du-Ciel comme une exigence de fondement (qui fait que l’on qualifie très justement la France de « Patrie des Droits de l’Homme »), comme si le projet de la France était justement de fonder une « Patrie pour les droits de l’Homme ». Uranus en Lion au MC est opposé à Pluton cad que l’on vit la Pleine Lune d’un cycle Pluton-Uranus de destruction créatrice initié au début du 18ème siècle en 1710, initiant au sens propre de ses symboles le « Siècle des Lumières » (le Lion culminant au MC), dont cette Pleine Lune marque l’apogée de la réalisation, le phare. Le Lion est le symbole de l’Être et de sa loi absolue qui est sa totale Liberté : ou, en d’autres termes, l’Être est cette part de chaque être humain qui est libre et inaliénable. Donc l’Uranus Lion en Pleine Lune de Pluton en Verseau signifie la Liberté et par conséquent la part inaliénable de chaque être humain. On pourrait dire qu’avec cette carte on comprend que la France ait créé et donné la Statue de la Liberté aux USA (l’axe Pluton au FC et Uranus Lion au MC la dessine !), non pas seulement pour les Américains eux-mêmes mais pour tous les humains sur Terre. Et d’ailleurs la légende veut que cette statue accueillait sur le sol américain tous les migrants venus du monde entier.
C’était bien entendu le côté lumière, car la part d’ombre de cette question est ce qu’il faut bien nommer la colonisation en marche depuis Christophe Collomb aux dépends des peuples autochtones. Tout le grand cycle de civilisation précédent de 1399 à 1892 qui a vu l’émergence de l’Occident (Etats-Unis et Europe) comme à la fois porteur des lumières de la science, de la démocratie et du progrès, portait comme part d’ombre l’esclavage et la colonisation d’autres peuples dont on n’a eu de cesse de spolier les richesses et d’exploiter la force de travail. Cad que cette expansion et le progrès matériel qui s’en est suivi en Occident se sont réalisés grâce à tout cela !
L’idéal porté par cette Première République est symbolisé par Neptune en Balance, cad un idéal d’amour et d’égalité, mais ce Neptune est en 12 (le secteur de l’âme) et conjointe à un Jupiter Scorpion, pointant que c’est là que se trouve la promesse à réaliser : faire advenir par un travail intérieur et en profondeur dans le Scorpion l’union avec l’âme et à travers cela réaliser les promesses d’équité (à défaut d’égalité difficile à équilibrer exactement).
Un processus révolutionnaire et démocratique toujours en cours
Contrairement à François Furet[1] qui déclarait que la Révolution française était terminée, des penseurs comme l’historien Eric Hobsbawm[2] ou la philosophe Barbara Stiegler[3] estiment que la Révolution française a initié un processus démocratique qui n‘est pas terminé, car il questionne depuis le début la limite de la gouvernance par la représentativité et pose l’équité comme horizon qui est loin d’être atteint. Les étapes de ce processus sont inscrites en France dans nos différentes Républiques fondées sur une nouvelle constitution. Nous en sommes à la Cinquième République née en 1958 et réformée à plusieurs reprises depuis. La carte du Ciel de cet équinoxe d’automne 2025 nous donne à voir l’actualisation possible des idéaux de Liberté, Égalité (ou équité) et Fraternité (ou fraternité-sororité) posés dès le début par la Première République. Et cela d’autant plus que Pluton est revenu dans le Verseau comme à l’époque des Révolutions françaises et américaines. A voir comment les inégalités explosent dans le monde, il est bien évident que si le concept de liberté est entré dans les mœurs et dans les lois (même s’il s’accomplit plus dans la liberté de commercer et de faire des affaires que dans l’exercice des libertés individuelles et collectives), les valeurs d’équité et de fraternité restent à mettre en pratique de façon plus approfondie, et pas seulement en France ! Même si la France reste le pays où ces questions sont particulièrement prégnantes dans la conscience collective.
Or que se passe-t-il actuellement en Occident, dont l’expansion et la prospérité se sont déroulées justement depuis les Révolutions américaines et françaises ? Il a fait miroiter ces idées à travers le monde tout en colonisant des territoires et opprimant leurs peuples au XIXe siècle (les USA en Amérique du Nord et l’Europe dans le monde entier, en Afrique et en Asie-pacifique). Deux guerres mondiales ont ravagé l’Europe à telle enseigne que l’on peut se demander, à la suite des grands théoriciens de la violence coloniale, dont Frantz Fanon, si ce n’est pas la violence des processus de colonisation qui a contaminé les peuples Américains et Européens, de l’intérieur, si bien que dans un processus de déni ils ont retourné cette violence contre eux et entre eux à travers ces deux conflits mondiaux meurtriers ? Il me souvient avoir lu dans les livres scolaires d’histoire que la Première Guerre Mondiale en Europe avait entraîné de la brutalisation et de la violence dans les mœurs européennes qui étaient les germes du Deuxième conflit mondial, mais évidemment aucune référence aux conséquences de toutes les guerres coloniales sur les colonisés et les colonisateurs. Pourtant dès le 8 mai 1945, comme je le relate dans La Destinée de la France, le peuple algérien colonisé se rappelait à la Métropole, lors des révoltes de Sétif sauvagement réprimées, initiant ainsi la violence du processus de décolonisation de l’Algérie et des autres pays colonisés.
Une vision collective et un nouvel ordre international : La DUDH
Le processus de conscientisation démocratique lancé par la Révolution française (à savoir comment mettre en place des formes de gouvernance plus justes et plus équitables et garantissant la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes) a fait son chemin au-delà de la France, en Occident et justement dans les pays colonisés (comme quoi les réactionnaires ont quelque peu raison quand ils affirment que la colonisation a été un bienfait pour les colonisés tant les plus conscients d’entre eux ont su s’emparer du meilleur culturel, quitte à le retourner contre leurs colonisateurs). A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, peu après la création de l’ONU (le 24 octobre 1945), les Nations signataires se donnent un horizon clair à travers la Déclaration Universelle des droits de l’Homme (DUDH) signée le 10 décembre 1948 à Paris : sont affirmés les mêmes droits de dignité, de liberté, et les exigences d’égalité et de fraternité-sororité, à faire respecter grâce à l’éducation et la mise en place d’un ordre national et international qui veille à leur respect. Ainsi, dans le prolongement différents traités et institutions vont voir le jour pour veiller au respect de ces droits : la Cour Internationale de justice dès 1945 qui traite des différents entre états ; le 9 décembre 1948 (la veille de la DUDH) la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, dont le prolongement est la création de la Cour Pénale Internationale en 2002 pour poursuivre les individus suspectés de crimes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre et d’agression.
La carte du Ciel de la DUDH
Comme pour marquer la continuité avec les apports de la Révolution française, la DUDH intervient avec un Neptune également en Balance (c’est-à-dire un cycle de Neptune plus tard) soulignant les aspirations de justice et d’équité et un Pluton dans le Lion, c’est-à-dire un demi-cycle de Pluton plus tard et presque en conjonction avec l’Uranus de la Première République qui réaffirme l’exigence des libertés individuelles. Uranus à la fin des Gémeaux nous parle de fraternité !
Pourquoi une telle régression actuellement ?
On pourrait d’ailleurs se demander : est-ce une régression ou bien quelque chose que nous n’avions pas vu se développer ?
Depuis le début des années 2000 une véritable révolution conservatrice gagne l’Occident (Etats-Unis et Europe), et s’accélère avec un retour bien réel des mouvements fascistes et des gouvernances autoritaires dont Trump et Netanyahou sont les figures actuelles. Israël, la pointe avancée de l’Occident au Proche Orient, qualifié de « seule démocratie » de la région et dont l’armée s’enorgueillit d’être la plus morale au monde est en train de commettre un génocide. Que s’est-il passé que notre bonne conscience occidentale n’a pas vu venir ?
Comme je le montre dans mon article de 2023, Un conflit centenaire au cœur des grands cycles de civilisation, la création de l’Etat d’Israël en 1947, en réparation de l’holocauste et au détriment du peuple palestinien, authentique autochtone de ce territoire, allait à rebours de tout le processus de décolonisation à l’œuvre dans la deuxième partie du XXe siècle. Outre les injustices et les souffrances qu’il a engendré pour le peuple palestinien qui s’est vu dénié de tous droits, et l’insécurité qu’il a entrainé en retour pour le peuple israélien, cela n’a cessé de déstabiliser le Proche et le Moyen Orient et de développer les mouvements armés et le terrorisme en réaction à la domination et à la violence coloniale (de nature militaire et commerciale). Comme le général de Gaulle le prédisait en 1967, faute de droits consentis au peuple palestinien, le cercle vicieux de la violence et des répressions s’est auto-alimenté à l’infini jusqu’au désastre actuel. Les soi-disant alliés occidentaux d’Israël ont tout accepté des violations répétées aux résolutions de l’ONU et au droit et l’ont toujours gratifié de leur soutien inconditionnel. Le processus d’Oslo enterré par la mort de Rabin, des murs ont poussé pour contenir les Palestiniens hors la vue (et tel le mur de Berlin on pourrait espérer qu’il s’effondre tout seul ! Il risque plutôt de s’effondrer sous les bombes que les vivats !) Cette violence coloniale a peu à peu perverti le pays qui a développé les colonies et un véritable régime d’apartheid. 80 ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, voilà que cette tragédie se prolonge de la pire des manières, par le génocide d’un peuple, venant de l’Etat même qui fut créé en réparation d’un génocide ! L’urgence ne doit pas nous empêcher une réflexion approfondie sur cette question de la reproduction, qui doit commencer à intervenir…. Car il s’agit de traumas humains qui n’ont assurément pas été réparés et guéris pour se répéter à ce point. Et alors qu’on discute à l’infini et que la diplomatie bégaie…. Les Palestiniens subissent un long martyr auquel nous assistons impuissants ! Cela a forcément un sens sinon c’est à désespérer du projet humain et du projet de l’humanité dans son ensemble !
Le temps de la sympathie des âmes est-il arrivé ?
Le politologue Bertrand Badie nous explique (dans l’émission de Blast du 22 septembre 2025, à l’occasion de la Reconnaissance de la Palestine par la France), que nous sommes entrés dans ce temps que le grand Victor Hugo avait préfiguré, qui est le temps de la sympathie des âmes où l’on ne peut pas rester indifférent à la souffrance de l’autre. Alors que les gouvernants occidentaux tergiversent, les peuples, l’humanité est touchée par l’empathie. Il cite Victor Hugo (Choses Vues) :
« Et de l’union des libertés dans la fraternité viendra la sympathie des âmes, germe de cet immense avenir où commencera pour le genre humain la vie universelle et que l’on appellera ‘’la paix de l’Europe’’. »
Remarquons que c’est écrit par un être, Victor Hugo, qui plus que tout autre a su exprimer l’universalité humaine avec son Pluton dans les Poissons et qui, après le transit antérieur de Pluton dans le Verseau qui avait amené une véritable révolution de la conscience collective à la fin du 18ème siècle, captait la promesse de ce Pluton Verseau qui est justement de retour dans ce signe depuis 2023.
Bertrand Badie ajoute que ce droit international né après-guerre du génie des meilleurs d’entre nous qui avaient su résister à la barbarie est en train de trouver sa base, car il n’y a pas de droit sans base du droit. La prise de conscience par les peuples dans le monde entier, du fait de l’empathie avec la souffrance du peuple palestinien, vient rejoindre la réflexion née du multilatéralisme : le droit international est en train de trouver sa base sociale, dans le monde entier, en Occident comme en Orient et dans le Sud global. Le droit international n’est pas respecté certes par les gouvernants actuels mais il y a une véritable revalorisation et reconnaissance de la parole du droit qui devient audible à de plus en plus d’êtres humains… On assiste à une immense prise de conscience collective de la valeur et de la nécessité du droit. Et à une prise de conscience que le projet de colonisation venait de loin et n’a cessé d’animer les cercles dirigeants.
Déconnection occidentale avec l’empathie du fait d’un mental surpuissant qui prétend tout expliquer
Dominique Eddé romancière libanaise, invitée à se prononcer à l’occasion de la sortie de son livre, « La mort est en train de changer » (les Liens qui libèrent), explique que les mots utilisés sur les plateaux de télé et dans les radios sont déconnectés de la réalité, ont évacué la mort et sont indifférents à la mort. Elle pense, à la suite de Victor Klemperer, que les éléments de langage des politiques et des journalistes, ce langage policé, ont contaminé notre cerveau et entretiennent l’indifférence, la distance avec la réalité, que la vie n’y est pas convoquée. Et pose la question « faut-il que tous les palestiniens soient morts pour être entendus ? ».
Dans l’émission C politique de France 5, du 21 septembre 2025, devant un plateau incrédule et des intervenants qui venaient de pontifier sur des futilités, elle assène : « Nous sommes en train de quitter la réalité à une allure impressionnante, cad que le monde des idées et des partis-pris, des positions, l’emporte de très loin sur ce qu’il se passe réellement sur le terrain, sur le vécu, sur les mémoires et sur les vies. » Et elle cite la position du journaliste Rami Abou Jamous à qui on demandait de réagir à le Reconnaissance de l’état palestinien par de nouveaux états suite à la France : « Cette reconnaissance ne veut plus dire grand-chose, on nous reconnait au moment où nous nous éteignons ». Et elle ajoute : « c’est comme si vous disiez à quelqu’un qui est sur son lit de mort : ‘’maintenant tu existes’’ ».
Comment en est-on arrivés là : L’hubris occidentale saisie à nouveau par la tentation fasciste ?
Dans Les Travaux d’Hercule (étape du Scorpion) Alice A. Bailey explique que pour évoluer l’humanité, cad nous les humains, avons à réaliser la maîtrise de tous nos défauts. Et qu’il ne convient pas de les combattre ou de les éradiquer pour les éliminer car, telles les têtes de l’hydre, ils repoussent toujours et le fait de lutter contre eux les renforce au lieu de les affaiblir. D’où l’inanité de la guerre et des violences qui nous enferment dans un cercle vicieux de la reproduction. Il faut au contraire mettre ces défauts dans la lumière de la compréhension et de l’amour (cad dans la lumière de l’âme) pour les éclairer et la transformation s’opère d’elle-même. La maîtrise de nos défauts ne consiste pas à les éliminer, c’est impossible, mais cela consiste à les considérer, les mettre en lumière, pour les tenir en respect et les rendre inactifs et inoffensifs.
Les défauts humains sont au nombre de 9 (3 défauts dans chaque corps : physique, émotionnel et mental), comme les 9 têtes de l’hydre :
- Au niveau physique : les appétits physiques que sont le goût immodéré du bien-être, du sexe et de l’argent ;
- Au niveau émotionnel : la peur, la haine et la soif de pouvoir ;
- Au niveau mental pas encore illuminé par la lumière de l’âme et l’amour : la séparativité, l’orgueil et la cruauté.
La construction du mental fait partie de l’évolution humaine, mais quand il est trop fort, il crée la séparativité entre soi et l’autre, il est le support de l’exclusion et du racisme et de la négation de l’autre, de sa deshumanisation. L’orgueil est son corollaire, car on se croit supérieur à l’autre et on use de tous les moyens pour l’humilier et le rabaisser. La cruauté est ce défaut tellement caché du mental qu’on tente de l’oublier, de le mettre sous le tapis. On pense que ce sont les animaux qui sont cruels alors qu’ils ne le sont pas, ils obéissent tout simplement à leur instinct de vie et de survie. Un humain très mental (et donc intelligent, cultivé, scolarisé, et fort bien positionné dans la vie) peut toujours basculer dans la cruauté, s’il a une position supérieure à la vôtre ou s’il prétend être supérieur à vous : il a toujours raison sur vous et finit par avoir raison de vous. Les humains sont capables de faire souffrir, torturer leur semblable dès lors qu’ils se sentent supérieur à lui et c’est même un moyen d’imposer leur supériorité. Les SS et les nazis en sont l’exemple le plus parfait. C’est en cela que l’on reconnait les mentalités dominatrices et fascistes : ils ont toujours raison contre les autres, ils se prétendent les tenants du bien, du droit et de la raison et tous ceux qui s’opposent à eux sont des terroristes qui sont à éradiquer. L’obsession d’éradiquer l’autre n’est pas un défaut rare, c’est un défaut hélas bien humain.
Lorsque le mental est associé aux qualités du cœur et qu’il devient de la compréhension aimante, il n’agit plus de la sorte. C’est le sens de l’évolution humaine. Nous devrions nous éduquer à cela, éduquer nos enfants dans ce sens, en s’adressant à leur cœur autant qu’à leur tête. Ainsi nous comprenons que le racisme est une maladie du mental qui s’empare des têtes et reste sourd à l’émotion et au cœur. Le fascisme également. Comme tous ces termes qui font partie d’une même chaine de domination : suprémacisme, masculinisme, validisme…
Et donc le fascisme du point de vue de cette sagesse éternelle intérieure, c’est prétendre être et représenter le cercle de la raison et disqualifier, exclure, voire éliminer tous ceux qui n’en font pas partie. Et cela ne fait que renforcer la logique binaire et le cercle vicieux de la violence et de l’exclusion.
Passer de l’ère des Poissons à l’ère du Verseau, c’est passer de la raison à l’amour
C’est passer de la rhétorique binaire et excluante à l’empathie et à l’inclusion. Une des qualités de la civilisation occidentale qui a émergé lors du dernier cycle (1399 à 1892) est la science, les lumières de la raison et le développement considérable du progrès matériel et humain (par l’éducation). Son ombre, nous l’avons vu, est la domination et la prédation qui a siphonné les ressources planétaires à son profit (« fore, bébé, fore », nous répète Trump jusqu’à la nausée) et nous a amené au bord du gouffre actuel où nous avons dépassé presque la totalité des limites planétaires.
Monique Chemillier-Gendreau, une des plus grandes spécialistes françaises du droit international, (héritière du travail de René Cassin, le père français de la DUDH) qui a plaidé devant la Cour Internationale de Justice, dans son interview récente[4] sur la chaine You Tube d’Elucid, explique que pour les Européens et les Occidentaux en général, Israël est considérée comme la pointe avancée de l’Occident dans les pays arabes, et l’on croit plus ou moins consciemment en la supériorité de la civilisation judéo-chrétienne sur les Arabes. Les Occidentaux qui sont encore dans une conscience de personnalité et qui pensent avoir raison sur tout et tous, l’affirment ouvertement, à l’image hélas de la plupart de leurs dirigeants dont la caricature grotesque nous est offerte actuellement par Donald Trump et les ex petits génies de la Tech qui se croient les parangons du génie humain. Aussi on a laissé se déployer le projet de nettoyage ethnique de la Palestine par les dirigeants israéliens qui ne date pas que de nos jours (voir le livre de l’historien israélien, Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine, sorti en 2006), qui ont forcément « raison » de vouloir éradiquer le « Hamas ». La même logique binaire est à l’œuvre entre le bien et le mal que lorsque George Bush junior partait en croisade contre l’axe du mal, en Irak au début des années 2000.
Mais les peuples bougent, comme nous l’avons vu, et la conscience d’âme et d’amour s’éveille et gagne chez de plus en plus d’êtres humains partout sur Terre et également en Occident et la rhétorique binaire ne marche que sur les consciences de personnalité pas encore ouvertes à l’empathie ! Mais la conscience aimante et l’empathie gagnent et avec elles l’idée que non seulement on ne fait pas à l’autre ce que l’on n’aimerait pas qu’il nous fasse, mais qu’on devrait même lui faire ce que l’on aimerait qu’il nous fasse !
Cette émergence de la conscience d’âme est lente et silencieuse jusqu’à ce que les êtres qui la portent se reconnaissent entre eux et passent à l’acte ! Comme les acteurs de la flottille internationale qui s’est constituée dans les ports de Méditerranée pour rompre le blocus de Gaza.
La reconnaissance de la Palestine : où il est question justement de reconnaissance
La reconnaissance de la Palestine par la France, la Grande-Bretagne (qui est à l’origine en quelque sorte de l’implantation des Juifs en Palestine depuis la Déclaration Balfour de 1917 et qui était la puissance mandataire de la Palestine après le démantèlement de l’Empire ottoman), le Canada, etc. peut sauver l’honneur occidental sur le point de succomber, mais elle devra être suivie d’actes concrets pour sauver les Palestiniens qui survivent encore. C’est ce que l’on voit sur la carte du Ciel de la Déclaration de reconnaissance de la Palestine par le Président français, qui est intervenue le jour même de l’équinoxe d’automne, le 22 septembre 2025 à 15H21 à New-York :
Les trois transpersonnelles, Pluton, Uranus et Neptune, soutiennent le Soleil en Balance (un acte de justice et d’équité) mais qui est encore en projet (la maison 8) et pourrait être posthume comme le craint Dominique Eddé, s’il n’est pas suivi d’actions déterminées (Mars carré Pluton) et de contraintes et obligations réelles (Ascendant Capricorne).
L’équinoxe d’automne d’un point de vue individuel : nous sommes au bout du rouleau !
Nous avons longuement exploré les évolutions collectives, mais celles-ci ne se font pas sans les individus que nous sommes qui, dans leur chair, leurs affects, sont travaillés à la fois par le réel de leur vie et ce qui leur advient et se déroule autour d’eux, et par leur intériorité, et qui en font quelque chose, cad en sortent des prises de conscience qu’ils projettent dans leurs pensées et dans leurs actes.
Du point de vue individuel nous ne sommes pas affamés ni bombardés comme les Gazaouis mais nous sommes pour la plupart épuisés, comme au bout du rouleau. Ce rouleau c’est le zodiaque qui se déroule du Bélier aux Poissons et le bout du rouleau que nous ressentons est exprimé par Neptune et Saturne qui n’en finissent pas de terminer leur tour du zodiaque et qui, après avoir flirté cet été dans le début du Bélier, repartent en arrière dans les Poissons (on dit qu’ils rétrogradent) avant de revenir au premier degré du Bélier le 20 février 2026.
Rendez-vous compte, Neptune a un cycle de 164 ans et la dernière fois qu’il a terminé un tour du zodiaque dans les Poissons c’était en 1861. Au niveau mondial cette année-là a été marquée par le début de la Guerre de Sécession aux USA (qui s’est terminée en 1864), et en France je vous laisse méditer ce que nous donne Wikipédia comme information : « De 1861 à 1863, la France se lança dans des expériences de colonisation en Cochinchine (sud du Vietnam) et en Annam (centre du Vietnam). La conquête fut sanglante mais fructueuse, soutenue par un grand nombre de soldats, de missionnaires et d’hommes d’affaires français, ainsi que par les entrepreneurs chinois locaux. » ! On sent bien que les USA sont actuellement « travaillés » par la tentation de la sécession et que la France sinon l’Occident dans son ensemble sont travaillé par les mémoires (et le déni) de la colonisation.
Mais revenons à l’individuel et à nos personnes malmenées par ces grandes tempêtes collectives. Le signe des Poissons demande chaque fois de faire un bilan, or Neptune et Saturne en train de préparer leur futur cycle à 1° Bélier, nous incitent à réaliser notre propre bilan individuel non seulement de nos idéaux mais des idéaux collectifs. Et l’on voit bien que les idéaux collectifs battent de l’aile, ils sont agités ou piétinés de façon grotesque par des pantins auxquels nous ne croyons plus, et dont on peut même douter qu’ils y croient eux-mêmes, tant ils continuent leur propre trajectoire de pouvoir et de puissance en nous épuisant, comme des automates qui se nourriraient de notre substance ! Notre idéal actuel se réduit à notre sphère intime dans laquelle nous nous réfugions si nous avons la chance qu’elle soit un minimum chaleureuse et préservée. D’un point de vue astrologique, je fais l’hypothèse qu’un grand nombre d’entre nous vit un passage de conscience qui fait évoluer Neptune d’un premier niveau où il ne représente qu’un idéal extérieur, une chimère après laquelle nous courrions, à un support de conscience collective qui peut constituer la matrice de notre devenir. (Cela est signifié en astrologie par le passage de Neptune maître exotérique des Poissons à Neptune maître ésotérique du Cancer). Et sans doute que Neptune en terminant sa course dans le zodiaque nous ramène ce cadeau, ce graal, cette coupe à partir de laquelle nous pourrons initier du nouveau (le premier degré du Bélier) construire une vie humaine plus respectée au niveau individuel, plus juste et équilibrée au niveau collectif. Ce travail s’opère entre cet équinoxe d’automne et l’équinoxe de printemps où Neptune et Saturne auront reformé leur cycle d’une quarantaine d’année.
Carte du Ciel de l’équinoxe d’automne 2025 pour Paris
Pluton, en Verseau et en 11, au double carré de Mars en 7 et de Chiron en 1, tente de nous faire sortir de la violence crue à l’œuvre contre l’autre, s’il nous dérange ou s’il n’a pas nos idées, à qui on nie tout droit à l’existence, toute identité humaine (Chiron Bélier en 1), pour passer au niveau de conscience supérieur, celui de l’âme, auquel il nous invite, en tant que porteur du dessein divin, et dans sa position en Verseau et en 11 : créer collectivement un monde meilleur et fraternel, intégratif et non excluant et exclusif.
C’est ce à quoi invite le grand triangle d’Air : Pluton, Uranus et Mercure/Lune : la prise de conscience d’une communauté humaine (Pluton Verseau), que l’autre est un frère (Uranus Gémeaux) et a les mêmes droits que nous (Lune et Mercure Balance), y compris et surtout les enfants (Mercure/Lune) pendant que l’axe Neptune/Saturne en 12, opposé à Soleil/Mercure/Lune en 6, travaille et questionne profondément notre service de Français. Rappelons-nous que c’est la révolution solaire de la République française : Comment pouvons-nous donc, en tant que citoyen de la Patrie des Droits de l’Homme, servir, être utile, aider à panser et guérir les blessures ?
Mais le cycle Neptune/Saturne est encore dans sa phase balsamique où Saturne rétrograde dans les Poissons (phase de bilan – que devons-nous encore recycler en notre âme et conscience ?) et Neptune sur le point de le faire également…. Le temps du bilan puis du retournement est long jusqu’à l’équinoxe de printemps, alors qu’on aurait besoin d’un passage à l’acte rapide et radical (Autre manière de voir positivement le carré de Pluton à Mars) !
Les perspectives de l’équinoxe de printemps 2026 : émergence de nouvelles formes
Nous observons que Neptune et Saturne ont formé leur cycle et se trouvent enfin dans le Bélier pour soutenir ce Soleil d’équinoxe.
Les positions planétaires ne sont jamais bonnes ou mauvaises en elles-mêmes, elles ne sont que ce que l’on en fait. Mais ce cycle Neptune-Saturne qui se sera formé à 1° Bélier le 20 février 2026, et parce que son symbole parle d’une émergence de nouvelles formes à partir de l’océan primordial porte une promesse de renouveau.
Mais ce renouveau pourra être aussi bien l’implantation durable du racisme et des idées fascistes qui pourraient contaminer les esprits parvenus à un niveau de conscience mentale solide mais exclusive et excluante et donc potentiellement séparative et raciste. Cette partie de l’humanité prendra-t-elle le pas sur l’autre ou fera-t-elle en quelque sorte sécession, comme elle l’a fait précédemment aux USA et dans les années 30 en Europe ? Au niveau mental le Bélier c’est la guerre (Mars premier maître), au niveau d’âme, c’est la recherche de compréhension et d’inclusion. Comme par ailleurs, les Poissons représentent la force et la puissance du vivant qui peut être chaotique et tombe dans l’anarchie ou invite à l’empathie (selon les niveaux de conscience) … Alors que le Bélier peut représenter l’orgueil d’être en vie et la simple jouissance de l’existence ou, pour les plus avancés en conscience, la considération juste et équilibrée de la vie qui anime toute existence !
Cette promesse d’élan destructeur ou salvateur sera actée à l’équinoxe de printemps au tout début du Bélier, car le cycle Neptune/Saturne de 36 ans, qui incite chacun d’entre nous à manifester une utopie, s’est renouvelé le 20 février et démarre enfin, proposant comme un jalon, une pierre, une amarre après la sortie du passage balsamique épuisant et tempétueux dans les Poissons, tentant de faire le bilan du précédent cycle de 1993 dans le Capricorne. En négatif, ce cycle a renforcé les opinions réactionnaires, dominatrices et suprémacistes de tous bord (de race, de genre, de classe, etc.), entrainant des poussées collectives populistes et néofascistes. En positif ce cycle s’est incarné dans des générations plus responsables, porteuses d’une morale et d’une éthique où la domination n’a pas de sens et où, au contraire, on cherche de nouvelles formes de gouvernance plus justes et plus conformes à une véritable éthique du pouvoir (la Capricorne au deuxième niveau). D’autant que Pluton dans le Capricorne de 2008 à 2023 a mis en lumière l’inadaptation des institutions à l’évolution de la conscience collective et les dérives des pouvoirs personnels et injustes. Arrivé dans le Verseau, Pluton met la pression sur ces questions car le dessein qu’il porte est tout autre !
Le dessein d’un cycle peut se lire dans le symbole du degré dans lequel il s’est initié. A 1° du Bélier, la promesse est digne de débuter un nouveau cycle zodiacal car le symbole sabian est le suivant : « Une naïade sort de l’océan, un dauphin l’embrasse ». Il s’agit de s’extraire de l’inconscience collective indifférenciées des Poissons pour faire émerger individuellement une nouvelle conscience et éventuellement de nouvelles formes. Travaillons à la faire émerger en nous et les jonctions se feront avec les autres pour les réaliser !
Conclusion :
Entre cet équinoxe d’automne 2025 et l’équinoxe de printemps 2026, nous sommes dans un tournant individuel et collectif où les défis sont colossaux car le monde ancien que nous croyions avoir enterré en 2020 avec la crise du Covid a repris de la force au point de nous épuiser et il menace de nous ensevelir comme cela se produit réellement à Gaza. Sur la Terre trois fois sainte de la Palestine, nous assistons à la crucifixion collective d’un peuple au bénéfice d’une immense prise de conscience globale de leurs frères et sœurs humains qui risque hélas d’advenir trop tard.
[1] Auteur de « Penser la Révolution française », 1978, éd. Gallimard. Voir les analyses dans mon ouvrage La Destinée de la France, éd. Amalthée, 2013.
[2] Historien britannique de renommée mondiale (1917-2012), auteur d’une histoire du monde en quatre volumes : L’Ère des révolutions : 1789-1848 ; L’Ère du capital : 1848-1875 ; L’Ère des empires : 1875-1914 (parus chez Hachette) ; enfin L’Ère des extrêmes. Histoire du court XX e siècle (1914-1991), dont la réédition est parue aux éditions Agone en 2020.
[3] Voir en particulier son dernier interview sur la chaîne Elucid : Une élite incompétente méprisant profondément son peuple, voilà le néolibéralisme !
[4] Origine du sionisme et mensonges d’Israël, 75 ans de déshonneur, interview sur la chaine Elucid, début septembre 2025. https://www.youtube.com/watch?v=hT4gNuOObpI.

29/09/2025